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vendredi 13 septembre 2013

Prems sur l’Altevic, à Hattstatt


Depuis quelques semaines-mois, je veux taster la nouvelle adresse dont on cause sur la route des vins, l’Altevic, à Hattstatt. On en cause parce que c’est l’ancien gérant du Caveau d’Eguisheim (*Michelin à l’époque), qu’il est passé par chez Troisgros et Rostang et qu’il se dit que le projet ne manque pas d’audace…

Comme d’habitude pour découvrir une maison proche, je m’en suis d’abord allé goûter leur menu d’appel, un menu déjeuner à moins de 20€ par tête, avec trois choix à chaque poste. Intéressant non ?



A ce prix, la première des audaces est dans le cadre, résolument moderne, posé au bord d’une petite zone économique, au milieu d’une zone résidentielle certes, mais aussi au pied du Grand Cru Goldert.
Mais ce côté « vaisseau, brut de décoffrage » a le grand mérite de tout de suite nous transporter à table et de s’y trouver bien.


On peut donc attaquer les entrées, avec une mousse de volaille, bien goûteuse et épicé, d’une bonne texture, juste à l’équilibre lourd-léger, et agréablement accompagnée de quelques pois chiche, coriandre, abricot confit et vinaigrette fruitée. L’autre entrée était des piquillos farçis, totalement de saison, entre la franchise d’un joli fromage frais aux herbes et la peau de poivron qui souligne le tout. Cette entrée est posée dans un coulis légèrement anisé, un peu discret mais qui renforce encore le plaisir estival.



Ensuite, rassérénés, nous plongeons avec délectation dans un plat tout ce qu’il y a de plus gourmand, avec ces travers de porc comme l’aime le chef ! Il les aime bien, comme moi, coupés épais, pas excessivement cuit mais justement confits-laqués d’une sauce aux goûts qui laissent de la place à la viande. Ils sont accompagnés de superbes rattes au jus, à l’ail et au romarin, une évidence qui donne toujours le sourire. C’est simple, ça touche au but, va droit au cœur !


En dessert, on hésitera entre une panacotta fraise-basilic et sorbet pastèque, aimable, agréable et encore totalement et facilement de saison, ou un dessert de vieux garçon, comme j’adore, avec  cette marmelade rouge des plus agréables, avec griottes, groseilles et autres délices confits et gardant une pointe d’acidité bienvenue, sur laquelle repose une guimauve à la fleur d’oranger, un peu dure, mais qui fait un dessert fort agréable.




 Bon, vous l’avez compris, ce menu-déjeuner est des plus agréables à ce tarif, la cuisine du chef et de ses équipes nous a convaincu, le cadre nous a beaucoup plu, il ne nous reste plus qu’à taster un grand menu le soir désormais et à aller un peu plus loin dans la carte des vins. Espérons que le rapport qualité/prix/plaisir reste alors de ce niveau, car à la carte, il faut prévoir de doubler-tripler son budget, même sans compter la carte des vins qui propose quelques flacons rares (et chers) et autres découvertes à un tarif certains. Il faut dire qu’en mars prochain, la famille Perrin cherche à récupérer son étoile d’Eguisheim, la cave, comme la volonté est encore de ce niveau…so, wait & see

En tout cas, pour une première, elle fut plaisante et ne donne que l’envie de revenir, c’est déjà très bon signe, alors suite au prochain épisode…

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