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mardi 25 mai 2010

Let the sunshine in - Sans transition aucune

Après avoir maugréé à longueur de semaines passées, nous voici à lutter contre les ardeurs d’un astre trop longtemps voilé.
Sans transition aucune, nous passons de nos envies de gras et de chairs à un appétit de couleurs et de fraîcheur, de vent et de vie, de légumes et de nouveautés.

Toutes ces envies nouvelles mises sur la table me font irrésistiblement penser au chef Rabanel et à notre rencontre de l’an passé dans son restaurant - Atelier du Vivant.


Cheveux longs - Grandes idées ! :-)

On entre ici dans la joie et la décontraction, pour se protéger du souffle chaud des (rues) arlésiennes, et pour laisser dompter notre appétit du moment.

On s’installe dans ce lieu simple et élégant, dans une salle enjouée, à taille humaine, et on sourit une première fois en voyant le chef au passe.


Enfin un étoilé qui ne double pas ses prix pour nous éclairer avec des lustres en diamant

Rassurés que nous sommes, on se laisse emporter par la farandole de plaisir de l’Instant : comme cette croquette de polenta’olive qui supporte un artichaut poivrade du matin, ou encore cette vision fabuleuse d’un gaspacho, ou de cette asperge-réglisse, déjà évoqué à chaud sur ce blog.



Premier touche-au-but

Mais il y a bien d’autres envies encore, comblées en ces lieux, comme avec cette salade de haricot ultra’frais, tomate confite et truffes-craquantes, accompagnée d’un sorbet léger (eh oui c’est possible…) au foie gras ; ou grâce à cette bella Gamberoni, baignant dans une réduction de carcasses et de milles et uns secrets.



Gamberoni (grôôse crevette from Genoa) et milles et uns secrets (comme cette feuille d'huître végétale)

Comme quoi avec très peu de chair et des produits pratiquement simples (en apparence), on arrive parfaitement à nous faire surfer sur les étoiles, le cœur et l’estomac léger.

Et ce n’est pas cette petite queue de lotillon, réchauffée aux arômes terriens pour coller au rouge léger de la Provence, et titiller par ces herbes folles, qui vont nous gâcher le plaisir.

Seul plat-animal en plus de 10 services et pas une once d'ennui...bien au contraire

Mieux encore, après ces 6-8 touches de goût, on arrive aux desserts avec encore des désirs à remplir. C’est chose faîtes avec cette soupe de cerises variées, simplette et géante, une ode à mes souvenirs d’enfance à crapahuter dans les vergers provençaux.

Il suffit de peu pour nous faire vraiment Plaisir...encore faut-il le vouloir


A ce stade là, vous vous douter bien que même en nous ramenant un dessert nommé « Croquette de chocolat – purée de poivron jaune », nous nous sommes précipités sur l’idée du jour de ce chef que rien ne semble arrêter.
Malgré l’étrangeté de l’accord, je peux vous signaler que tout ceci fut très juste, pile dans ce qu’on cherchait sans savoir où le trouver : du bon, du beau, du nouveau et du vrai.

Attention, Dessert-Dément


Ne nous restait plus alors qu’à terminer notre repas par quelques grignotages heureux, le sourire sculpté à même la figure, comblé par ce voyage léger en terre-culinaire et par cette belle rencontre humaine. (terminé à coup d' eau de vie de Poire Williams mais chut...)

Vous reprendrez bien un 12ème service avant de nous quitter ? (questionne le sage)

Ce repas, s’il date d’une dizaine de mois désormais, est encore inscrit dans mon esprit, et il représente à mon goût, parfaitement, cette rubrique que je nomme « souvenir d’un gourmand ».

En y allant cette année, vous ne retrouverez certainement pas ces mêmes plats
, mais de toute façon vous n’étiez même pas sûr de les retrouver le lendemain de ma visite, tellement le chef joue de ses récoltes du jour comme de notre faim de l’Instant.

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